À bord du Transsibérien : de Vladimir à Ekaterinbourg

Vladimir  Ekaterinbourg (24 heures, 1 nuit).

Début du 2e mois de voyage.

C’est à Vladimir, peu avant 20 h, le 4 août, que nous sautons dans le train en marche, pour ainsi dire. En effet, le tracé du Transsibérien commence véritablement à Moscou. La provodnitsa, qui règne en reine et maîtresse incontestable du wagon dont elle assure la quiétude et la propreté, nous accueille en continuant de déboulonner le mythe du russe peu affable. Nous découvrons avec beaucoup d’excitation notre compartiment des vingt-quatre prochaines heures. L’espace est exigu, mais nous l’aménageons le plus logiquement possible, avec tout notre bataclan, dont la nourriture pour tout le trajet. Le train s’ébranle. Nicolas et moi échangeons un regard complice de satisfaction. Ça y est! Nous en rêvions depuis 10 ans, et nous y voilà, à bord du Transsibérien, avec un formidable plus accumulé au fil des ans, nos trois enfants!

La provodnista surprend les loupiots avec un sac de surprises et une petite collation qui fait bien leur bonheur. Juste l’en cas qu’il fallait pour caler les estomacs avant le dodo.

Au moment venu, nous transformons l’espace en couchettes, et nous entassons pour lire, boire un chocolat chaud ou regarder défiler le paysage avant de sombrer dans un sommeil profond, bercés par le roulis du train. Elle est pas belle, la vie?

À bord, pas de wifi. Tant mieux, sinon, on l’utiliserait! Pour s’occuper, il faut user d’imagination : atelier de bracelets, marathon de lecture de livres jeunesse avec Margot, lecture sur les liseuses et iPod pour les garçons, rituel des repas, jeu de Tetris incontournable dans le compartiment avec les occupants et les objets dès qu’on change d’activité, petits jeux de société, dessin, petits jouets, début des exercices dans les cahiers scolaires, etc. L’occasion est belle de passer du temps en famille, et un bel exercice de patience et de résilience.

Le voyage est ponctué de quelques arrêts dans les gares, certains très brefs, d’autres suffisamment longs pour nous permettre de sortir du train pour nous dégourdir les jambes. Nous en profitons parfois pour acheter quelques pelminis (les délicieux raviolis russes), une bouteille de kvas (boisson fermentée au pain de seigle) ou des collations trouvées sur place. Sinon, la plupart du temps, il faut composer avec les contraintes de notre humble réduit, en mettant à profit le samovar qui se trouve au bout du wagon, et qui nous fournit l’eau chaude pour faire le gruau, les soupes ramen et des litres de thé.

Les heures filent et on perd un peu la notion du temps. Finalement, peu avant l’arrivée à la gare d’Ekaterinburg, nous refaisons les bagages.

Nous nous y poserons pour une seule nuit, dans cette ville à cheval sur deux continents, pour récupérer brièvement, prendre une douche chaude et refaire provision de nourriture pour les cinquante-cinq heures de train à venir

À suivre…

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4 commentaires

  1. Eh bien… vous réalisez un de mes vieux rêves: le transsybérien. J’ai toujours adoré les voyages en train, même ceux des autres: le vôtre, par exemple, ou celui de l’orient Express d’Agatha. Ça me rappelle des voyages en Pologne ou encore de Budapest à Cracovie. J’adore vous suivre.

    Aimé par 1 personne

  2. Allo Raphaphouël Je pense à toi et ta famille depuis que vous êtes partis en voyage. On dirait que vous vous amusez beaucoup continuez à passer un bon voyage!! Moi je m’amuse beaucoup à la côte nord à 1260 KM DE MONTRÉAL et j’ai vu plein de baleines!! À bientôt

    De:Tristan À: Raphaphouël

    Envoyé de mon iPhone

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