Passage frontalier : du Yunnan au Vietnam

Début décembre, après avoir passé deux mois en Chine, nous avons mis le cap sur le Sud. Depuis le poste frontalier de Hekou, dans la province chinoise du Yunnan, nous sommes entrés au Vietnam par la ville de Lao Cai. Pour les intéressés, voici notre petit compte rendu du passage de la Chine au Vietnam par voie terrestre.

Nous prenons le train de nuit entre Kunming et Hekou. Au moment d’écrire ces lignes, plusieurs trains desservent Hekou. Le train K9816 (et ses couchettes de 3e classe peu fréquentées) assure le trajet entre la gare centrale de Kunming et la gare de Hekou Bei (nord) en un peu plus de sept heures. Nous quittons la ville à 22 h 55, pour arriver à Hekou à 6 h 05 le lendemain.

Une fois au sud du Yunnan, il nous aurait été possible de faire un petit détour pour aller voir les rizières en terrasses de Yuanyang qu'on dit fabuleuses et très photogéniques. Nous avons toutefois dû faire des choix, et nous avons préféré honorer notre rendez-vous doux avec l'incontournable marché dominical de Bac Ha. 

Au sortir de la gare de Hekou, des bus attendent en file pour amener les passagers vers le poste frontalier. Pour quelque deux yuans par adulte et un par enfant, on nous dépose à un jet de pierre de la frontière.

Raphaël sur le Shaanxi, Julien sur le Sichuan et Margot sur le Yunnan

Comme il est tôt, nous nous dirigeons vers le seul endroit éclairé à cette heure : un resto qui sert des plats de nouilles aux voyageurs matinaux.

Vers 8 h, nous franchissons la porte de «sortie» de la Chine avec une poignée de gens. Avec les visas vietnamiens déjà en poche, les démarches administratives d’usage sont vite réglées. On échange les sourire et les xièxiè, avant de nous diriger vers le pont qu’il faudra traverser pour entrer au Vietnam.

On traverse la frontière, alors on danse…

De l’autre côté, les démarches vont aussi rondement. Cảm ơn! Et nous voilà en sol vietnamien.

Attention, les changeurs qui rôdent autour du poste de Lao Cai attendent les voyageurs fourbus de pied ferme. Leur taux est mauvais, forcément, on s'y attend. Nous avons bien fait nos recherches sur le taux de change du jour, et après négociation serrée, nous acceptons d'essuyer une perte minime. On tente bien de nous en passer une petite vite en essayant de passer des billets de 10 000 dongs pour des billets de 100 000 dongs. Heureusement, Nicolas veille au grain. Assurez-vous qu'on vous rendre la monnaie juste! Si les changeurs tentent leur chance, c'est forcément que plusieurs se sont fait flouer auparavant.

Par le poste frontalier entre Hekou et Lao Cai, les voyageurs passent comme une lettre à la poste. Le fait d’effectuer le voyage de nuit jusqu’à la frontière est un excellent moyen de ne pas perdre une journée en transport. On évite également ainsi de passer inutilement une nuit dans l’une des villes frontalières, un arrêt fonctionnel et plutôt dénudé d’intérêt.

De Lao Cai, la suite est plutôt simple. Inutile de partir à la recherche de la gare routière comme nous l’avons fait. Les minibus en direction de Sapa ou de Bac Ha arpentent les rues de la ville et semblent passer immanquablement devant le pont, en attirant l’attention au moyen de leur klaxon chevrotant, pour remplir leurs sièges. Il suffit de héler celui qui se rend dans la bonne direction. Et pourquoi ne pas en profiter pour s’asseoir à une terrasse pour siroter un premier café vietnamien en attendant.


5 commentaires

  1. Mmmm je fait cuire ma soupe au canard avec la cracasse. Je lis vos belle écrits qui me bercé doucement le image que tu me peindre avec vos belle mots coloré et exacte merci Bella 😘 a toda la famille

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