
Après avoir roulé notre bosse pendant six mois, de la Finlande au Vietnam, et avant de la rouler de nouveau pendant six autres, nous avions prévu nous arrêter plusieurs jours, voire quelques semaines. Pour célébrer les Fêtes de fin d’année et la moitié de notre voyage, nous avons jeté notre dévolu sur Hoi An, au centre du pays. C’est donc dans cette ravissante ville que nous avons passé les deux dernières semaines.
Belle Hoi An
La ville est bien charmante. Cela dit, elle accueille une bonne communauté bien dodue de voyageurs de passage, de «nomades numériques» et d’expats. Le coeur de la vielle ville aux murs jaunes fourmille de vie à toute heure, pour le meilleur et pour le pire. L’offre commerciale est vaste, mais demeure la même à peu près partout. À quelques exceptions près. Le soir venu, les lanternes multicolores brillent de mille feux et donnent une ambiance chaleureuse. Les badauds affamés prennent place à l’une des nombreuses terrasses, sur un petit banc de plastique ou dans un café pour siroter un café, une bière ou avaler un plat de nouilles. Dans les rues, les cyclos verts côtoient les nombreux vélos et les scooters. La plupart des visiteurs choisissent de marcher ou louent des vélos, ce qui permet d’aller partout en quelques coups de pédalier. La petite nostalgie de notre ancienne vie d’expats à Taïwan a sévi de nouveau; nous avons loué deux scooters pour la durée de notre séjour afin de mener notre petit clan d’initiés – souvent emballés dans les impers – dans tous les recoins de la ville.
Entre les gouttes de pluie
Il y pleut beaucoup en décembre et en janvier, avions-nous lu. Bah! Ça ne doit pas être SI pire que ça, il doit bien y avoir des accalmies! Que nenni, que nenni. Ici, c’est la flotte, de jour comme de nuit. Il y a certes eu quelques brèves éclaircies, mais grosso modo, nous étions sous les trombes d’eau. La pensée magique n’a pas eu l’effet escompté…

Les Fêtes à Hoi An
Bien déterminés à profiter de notre séjour, pour le repas de Noël, nous avons pris une table chez Nữ Eatery, un bon restaurant coquet qui sait jeter les ponts entre l’est et l’ouest en harmonisant les saveurs et les techniques. Nous avons commandé toutes les entrées, toutes les salades et tous les desserts. Papilles ravies.
Le père Noël est passé à l’auberge pendant notre balade dans la vieille ville. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que ce bon gai luron barbu semble avoir adopté des habitudes de son temps! À Hoi An, il a principalement acheté local. Il doit avoir quelques lutins vietnamiens, ou du moins, de fins traducteurs dans ses rangs! Pour le reste, il a traîné dans sa hotte quelques menus objets de la plus haute importance affective, dont un depuis la Lettonie. Une tradition importante qui remonte chez nous aux années ’80 (rien de moins!) a même pu être perpétuée, à savoir celle d’emballer les cadeaux dans des poches de tissus. Et quel endroit mieux choisi pour les faire faire trois en vitesse un 24 décembre que la ville aux cinq cents tailleurs! Un morceau de robot pour Hoi An et pour le barbu.
Le lendemain, Hin, l’hôtesse de notre auberge, a concocté un repas de Fêtes pour tous les visiteurs, une attention qu’elle a d’ailleurs répétée au Nouvel An.
Manger à Hoi An
Pour ça, on mange bien à Hoi An! Notre quête du meilleur banh mi s’est poursuivie, et nous a menés au Banh Mi Queen. Pour être absolument certains de ne pas faire erreur, nous nous sommes retrouvés à casser le pain bien croûté dégoulinant de saveurs à plus d’une reprise. Verdict : euh… wow! Et que demander de mieux que la possibilité d’agrémenter ce repas d’un kombucha (merci à l’influence des expats) ou d’un café aux oeufs (une merveille du Vietnam).
Inutile de résister à l’appel du mỳ quảng, cet appétissant plat de nouilles dont les saveurs complexes s’accordent à merveille. Il existe plusieurs variantes, mais notre grand classique demeurera la garniture de crevettes et de porc, d’oeufs de caille, à laquelle on incorpore une montagne de verdure aromatique et des galettes de riz croustillantes, qui se mélangent au succulent bouillon épais. Des petits déjeuners SANS mỳ quảng à notre retour à Montréal? Ce sera pas facile…
Une, deux, dix lanternes
Dans un grand atelier situé côté rizières, nous avons officiellement acheté TROP de lanternes de soie. Mais elles sont si jolies et féériques! Avec un peu de chance, elles parviendront à Montréal sans encombre. Elles pourront alors pendouiller élégamment dans les chambres d’enfants. Quoiqu’il en soit, c’est fascinant de voir le processus de leur fabrication! Nous nous sommes d’ailleurs essayés à la tâche nous itou. Pas facile, mais ben ben ben swell.
La plage An Bang
Il y a bien une plage à Hoi an, mais entre les mois d’octobre et de mars, la mer est souvent très agitée et impitoyable (un homme a perdu la vie pendant notre séjour). Nous avons malgré tout passé quelques demi-journées à jouer dans le sable, tentant vainement de fortifier suffisamment nos châteaux pour éviter leur destruction. L’appareil photo n’a pas souvent été invité pendant ces sorties, because air salin et sable, you know, alors pas beaucoup de photos (et pourtant, il a depuis le piton collé, le vilain).
***
Contre coups de vent et ondées, à Hoi An, nous sommes restés. Malgré l’humidité omniprésente (qui au final, a fait moisir un partie de notre matériel), nous avons bien profité de cette pause. Elle aura été une belle occasion de continuer d’apprendre à mieux nous connaître les uns les autres et de faire le point sur certains aspects de la dynamique familiale. C’est forcément nécessaire dans une famille, et à plus forte raison, pendant un voyage au long cours. Mais partons vers des cieux moins… mouillés.
Génial ! Je suis allé à Hoi An il y a une éternité de cela. Ce fut l’une des meilleurs étapes
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Je comprends, la ville a un charme indéniable. Bonne et heureuse année, Zébulon! xx
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Formidable… les activités variées que vous faites… Je vous suis avec tellement de plaisir
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